Dans mon lot de personnages gratuits la thématique des humanoïdes démoniaques revient souvent, j'en ai donc quelques uns. L'idée serait donc qu'un peuple de Daïmons des êtres naturellement magique mais qui aurait perdu leur pouvoirs, ou en tout cas ne sont plus capable de faire de magie par eux-même sans artifices, furent exilé dans un monde dévasté où brille un soleil noir, luttant au jour le jour contre les abominations engendré par l'astre néfaste, qui rend les journée apocalyptique et où seul la nuit leur offre un peu de répis.
Ce monde ... pourrait en fait être le nôtre la terre que l'on connaît mais ravagée par un événement post-apo.
A la place de démons je préfère utiliser le terme Daïmons histoire d'offrir des pistes de réflexion concernant le concepte de ce peuple qui s'éloignent des clichés des démons traditionnels que l'on connaît en s'inspirant de ce que représente ce terme :
Le Daïmon est, chez Socrate, un génie personnel, une divinité intérieure qui inspire le jugement, un intermédiaire entre les dieux et les mortels
« Daïmôn » est un mot grec dont nous avons fait « démon », mot qui connote un seul aspect du « monde daïmonique » : un aspect d'ombre et de tentation. Cette réduction représente un appauvrissement considérable des expériences humaines que recouvre le terme grec.
Toute culture a sa daïmonologie, c'est-à-dire une théorie et une expérience de puissances supra ou infrapsychiques (esprits, anges, archontes, archanges, génies, démons, démiurges, fravartis, djins, éons, fées...) dont l'apparition peut signifier pour l'être humain une rencontre avec son propre destin : salut, tentation, chute, oracle, conseil, guide, initiation, perte, présage...
Ce polymorphisme ne signifie pas pour autant un illogisme. Au contraire, une phénoménologie de ces expériences montre qu'il s'agit d'une dimension humaine essentielle. Que les irruptions du daïmonique dans le monde humain se réalisent spontanément ou par une technique métapsychique ; il semble que ces puissances (H. Corbin parle d'« énergies ») se manifestent toujours comme des entités psychiques plus ou moins autonomes. Elles s'accompagnent de tout un ensemble caractéristique de visions, de voix, de traces sémantiques telles que blessures, brûlures, hématomes (ou au contraire d'une insensibilisation comme dans les marches sur le feu), de prémonitions, d'anamnèses, de sorties du corps, de lévitations, etc.
Les philosophes de langue latine transposent progressivement le concept de daimôn dans leur propre langue, en l'assimilant notamment à l'âme et au génie. Cette tournure est due soit à la lecture du Timée, où Platon écrit que le daimôn est une partie de l'âme, soit à un raisonnement étymologique, qui remarque que le mot daimôn, lorsqu'il est précédé du préfixe eu- (eudaimonas, ou eudaemonas en latin), signifie « qui a un bon daimôn, qui a une âme vertueuse ».
Apulée, dans De deo Socratis, établit une équivalence entre daimôn, animus et genius. Andréi Timotin écrit que « Genius devient ainsi, progressivement, par contamination avec la notion grecque de δαiμων, un compagnon (comes) de l’individu, éventuellement dédoublé (Lucilius, Servius), ou bien son âme rationnelle (animus / νοῦς, Noûs) [...] d’hypostase divine de la personnalité, de double constitué à la naissance »1.
Le daimôn comme genius dispose de certains caractéristiques des deux concepts originaux. Comme le daimôn dans une de ses acceptions grecques, il est personnel ; comme le daimôn socratique, il agit comme un guide ; comme le genius de la philosophie stoïcienne, il est divin, attaché à l'individu, et né en même temps que lui. Timotin qualifie ainsi ce syncrétisme de « lecture platonico-stoïcienne du daimôn »
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